La notoriété de Georges Binet s’est construite autour de son œuvre de paysagiste. Artiste originaire de Normandie, il représente les rives animées de la Seine au début du xxe siècle.

Né au Havre, Georges Binet suit d’abord des cours de peinture chez le havrais Charles Lhullier, puis déménage à Paris où il fréquente les ateliers de Louis-Joseph-Raphaël Collin et de Fernand Cormon. Après cette formation académique, le peintre se tourne vers la manière des impressionnistes. Eugène Boudin, Camille Pissarro et Claude Monet l’influencent tout particulièrement dans la transcription des aspects fugaces de l’estuaire de la Seine. À partir des premières années du xxe siècle, Binet revient au pays de Caux. Il passe alors l’hiver au Havre, domicilié au 27, rue Saint Roch. L’été, il s’installe à Villequier, sur les bords de la Seine. Là, Binet réalise des portraits, compose des natures mortes et accomplit également quelques travaux décoratifs ; il réalisera par exemple, en collaboration avec Guillaume Le Vasseur, un vitrail pour une famille d’armateurs au manoir des Rocques, sur la route de Caudebec-en-Caux.
En 1941, Georges Binet quitte la Normandie pour la Provence et va habiter à Toulon. Ses paysages normands, ses vues des plages du pays de Caux représentés selon la technique impressionniste, s’avèrent toutefois les plus appréciés des amateurs. Ces compositions se caractérisent par de belles taches claires et mouvantes, des architectures à peine ébauchées, etc2.
Il expose au Salon des artistes français de 1889 à 1939, notamment en 1903 : Pâturage près de Caudebec en Caux et à l’Exposition coloniale de 1906 à Marseille.
Il collabora à l’exécution du panorama de Madagascar puis, avec Fernand Cormon, à l’exécution des deux principaux panneaux décoratifs de la gare d’Orsay à Paris. Il est l’auteur du panorama de la ville du Havre ornant l’un des salons de l’ancien hôtel de ville du Havre construit en 1857 par l’architecte Charles Brunet-Debaine et détruit par les bombardements de 1944.
Certaines autres de ses œuvres sont référencées par le ministère de la Culture