Biographie Jean François CONTREMOULIN

Peindre est une nécessité. Cette expression, ce langage sont pour moi le meilleur moyen de comprendre et de m’intégrer dans mon environnement proche.

Mon langage expressionniste est empreint d’abstraction. Il s’agit pour moi de la traduction de mon ressenti du monde, de la vie, de la matière, de mon regard posé sur la femme, l’humain, le portrait, l’autoportrait, l’environnement, le végétal, l’eau, la vibration. Ma peinture est essentiellement émotive et sensuelle. Nul besoin de montrer mes femmes ou hommes, mes paysages dans l’intégralité. Seuls quelques détails et mouvements me suffisent pour chercher à atteindre ma quintessence : la vibration. Alors l’occupation de la tache colorée dans l’espace papier ou la toile devient déterminante.

Le portrait me fascine depuis l’enfance et l’autoportrait jalonne ma vie, mon parcours de peintre. C’est un jalon de l’évolution de ma démarche picturale et plastique.

Sensorielle et gestuelle, ma pratique de l’aquarelle m’est très personnelle, fondée sur un rapport puissant à l’eau et au dessin.

Avec l’huile, je me sens proche des maîtres du passé. Je prépare tous mes supports et broie mes couleurs.

La gravure et la sculpture retiennent le geste, soit le libère, soit imposent une ligne, un volume… Je provoque la matière et tire profit de ses cadeaux.

Jean-François Contremoulin, Juin 2019

La peinture de Jean-François CONTREMOULIN est une authentique déclaration de sincérité. Elle fascine ou dérange, mais jamais ne laisse indifférent. Ecorché au plus vif de ses sentiments, ses tableaux expriment par la violence chromatique, le véritable rôle structurant de la couleur. Ils sont images du cri humain, de ses blessures et ses afflictions. Ils sont effets dramatisants de l’impossibilité d’être, images vouées à extraire le lieu absolu de son identité intérieure. Parfois sous forme de métaphores, parfois avec une objectivité terrifiante, son oeuvre est une démonstration éblouissante et absolument nécessaire pour la compréhension du portrait de la nature.

Portrait pour l’exposition AIR et EURE, 28 juin 1997
Denis LE MEUR